Le Vendée Globe est un véritable défi de résilience et de stratégie, où les skippers doivent non seulement naviguer sur des mers tumultueuses, mais aussi trouver des moyens astucieux de gérer leur décalage de sommeil. Lors de cette course mythique, les navigateurs accumulent un déficit de sommeil qui peut vite devenir problématique. Cet article explore les méthodes adoptées par ces marins pour compenser cette dette de sommeil et améliorer leur performance en mer.
Préparation avant la course : stocker le sommeil
Avant de prendre la mer, il est crucial pour les skippers de maximiser leur sommeil. Selon les experts, il est recommandé de dormir un maximum de temps avant le départ pour emmagasiner de précieuses heures de repos. Ce « stockage » de sommeil aide à atténuer les effets de la privation de sommeil qui suivra. Ainsi, les jours précédents, ces navigateurs prennent soin de se reposer intensément pour accumuler une réserve de sommeil qui leur sera bénéfique une fois en mer.
Micro-siestes : l’astuce des marins
Les micro-siestes sont devenues une routine pour les navigateurs du Vendée Globe. Ces courtes pauses de sommeil, qui peuvent durer entre 30 secondes et 5 minutes, sont cruciales pour maintenir la vigilance. Lorsqu’ils sentent leur attention diminuer, les marins s’accordent ces moments de répit pour permettre à leur cerveau de se recharger rapidement. Ces siestes flashs ne permettent pas de récupérer tous les bienfaits d’un sommeil complet, mais elles aident à conserver un minimum de concentration.
L’alimentation : un élément clé pour dormir
Une bonne hygiène alimentaire est primordiale pour favoriser l’endormissement en mer. Les skippers choisissent des aliments qui aident à déclencher leur sommeil, comme ceux contenant des sucres naturels. En effet, ces sucres favorisent la synthèse du tryptophane, un acide aminé essentiel à la production de la sérotonine, souvent qualifiée d’hormone du sommeil. D’un autre côté, une consommation excessive de protéines, comme celle de la viande, peut nuire à la qualité de sommeil en permettant de garder un état de vigilance trop élevé.
Comprendre les cycles du sommeil pour s’adapter
Les navigateurs doivent également prendre en compte les cycles du sommeil pour optimiser leur repos. En général, un cycle de sommeil comprend plusieurs phases, et apprendre à contrôler ces cycles est essentiel pour eux. Les médecins du sommeil travaillent avec ces marins pour les aider à comprendre quand ils doivent dormir, en les encourageant à s’accorder des périodes de repos en fonction de leurs besoins physiologiques. Cela leur permet de mieux gérer leurs temps de sommeil et de réduire la fatigue accumulée.
Utilisation de techniques de relaxation
Pour s’endormir plus facilement, les skippers intègrent des techniques de relaxation dans leur routine. Que ce soit par la musique, la méditation ou même l’auto-hypnose, ils adoptent des rituels qui leur permettent de diminuer leur niveau d’anxiété et de se préparer à une meilleure récupération. Ces méthodes sont personnalisées, chaque navigateur trouvant son propre « rituel d’endormissement » qui lui convient le mieux.
Adaptation du matériel : des couchettes sur mesure
Le matériel de sommeil n’est pas à négliger. Les skippers disposent de couchettes adaptées, spécialement conçues pour amortir les chocs et optimiser le sommeil en mer. Ces couchettes, développées en collaboration avec des spécialistes, offrent un confort nécessaire pour récupérer malgré les conditions parfois instables. Un bon sommeil dépend également de la qualité de la literie, donc chaque détail compte.
En somme, gérer le déficit de sommeil lors du Vendée Globe est une épreuve de taille pour les skippers. Grâce à des stratégies bien définies allant de la préparation physique à la gestion des moments de repos, ces navigateurs extrêmes se battent contre l’épuisement pour rester au top de leur forme tout au long de cette aventure maritime sans précédent.
